Le 14 août dernier, l’armée expulsait de force 223 familles des terres qu’elles occupaient depuis janvier dernier dans la zone 5 de Ciudad de Guatemala. Les habitants, dont plus de 300 enfants, tous vivant en situation d’extrême pauvreté, n’ont rien pu faire d’autre qu’observer la centaine de militaires des forces anti-émeute qui détruisaient leurs maisons. Les terrains occupés sont des terres non cultivées appartenant au ministère de la Défense. « Nous occupons ces terres, pour nous faire entendre, nous ne voulons pas de cadeaux, mais seulement qu’on nous écoute ! » exprimait en janvier dernier Juan Gomez représentant de la communauté « Jacobo Arbenz ». De nombreuses demandes avaient été faites pour légaliser cette occupation. Toutes restées sans réponses.
Ces faits se dont déroulés alors que le gouvernement remettait le même jour à l’armée, via l’Institut de Prévision militaire (IPM), trois nouvelles « fincas » (grandes propriétés) dont une dans la zone 15 de la capitale, à Cayalá, d’une valeur de 23 millions de Quetzales (2,6 millions d’euros).