Appel à la mobilisation pour défendre la démocratie au Guatemala // Llamado a la movilización por el respeto de la democracia, junto a la « otra Guatemala »

Appel à la mobilisation pour défendre la démocratie au Guatemala

Arrivé en seconde position au premier tour d’une élection marquée par une abstention record, Bernardo Arévalo du parti Semilla a été élu avec une ample majorité des voix. Il doit prêter serment comme président de la République du Guatemala le 14 janvier 2024. Or, l’exercice du mandat qui lui a été confié par les urnes, se voit menacé par les forces les plus réactionnaires du pays qui depuis des décennies accaparent le pouvoir, par la force, la corruption et la manipulation du système de justice.

Universitaire, diplomate et homme politique jusque-là discret, Bernardo Arévalo est le fils du président Juan José Arévalo qui, en 1944, avait impulsé un « printemps démocratique », auquel un coup d’État militaire financé par la CIA mit fin abruptement en 1954. C’est à ce titre, mais aussi en raison de son engagement résolu contre la corruption, que le nouveau Président élu représente un affront intolérable et une menace réelle pour une partie de la classe politique arrimée aux privilèges et aux prébendes que lui confère le contrôle ininterrompu du pouvoir politique, économique et militaire. Le parti Semilla est, quant à lui, issu des mobilisations sociales d’ampleur qui, en 2015, exigeaient déjà la fin de l’impunité et de la corruption dans le pays.

La manipulation du système judiciaire, incarnée principalement par la procureure générale Consuelo Porras et quelques magistrats, seconds couteaux, a été condamnée unanimement au niveau international. Les États-Unis comme l’Union européenne ont fait valoir et ratifié les sanctions imposées à ces fonctionnaires pour actes de corruption. L’Organisation des États Américains (OEA) pour sa part a employé le terme de « golpe » (« coup [d’État] ») pour condamner explicitement les manœuvres en cours visant à poignarder la démocratie au Guatemala.

Face à l’entêtement des forces les plus obscures qui continuent de réprimer, d’emprisonner et de menacer toute voix critique, « un autre Guatemala », celui des communautés indigènes et rurales, rejointes par des universitaires, des syndicats, des commerçants des marchés et d’amples franges de la classe moyenne, s’est élevée pour défendre le respect de la Constitution garantissant au peuple guatémaltèque son libre choix à élire ses représentants et à décider de son avenir.

Cité dans une tribune publiée par l’écrivain nicaraguayen Sergio Ramírez, le maire d’une communauté indigène a déclaré : « Nous sommes ici par obligation morale, nous ne représentons pas le pouvoir, nous représentons l’autorité… et nous ne laisserons pas le Guatemala tomber sous la coupe d’un gouvernement de facto, produit d’une imposition ».

C’est aux cotés de cet « autre Guatemala » que la solidarité internationale se mobilise aujourd’hui, pour réclamer en premier lieu :

  • la libération des personnes emprisonnées (parmi lesquelles des journalistes et des universitaires – professeurs et étudiants) ;
  • le retour en sécurité des fonctionnaires, magistrats, défenseurs critiques forcés à l’exil ;
  • la fin de l’impunité pour les acteurs du « pacte des corrompus » qui depuis des décennies usurpent le pouvoir et les biens de la nation ;
  • le respect de la liberté d’expression, d’organisation et l’arrêt des manipulations visant à l’annulation sélective du statut de formations politiques « non conformes » aux intérêts de l’oligarchie régnante ;
  • le respect de l’État de droit et la garantie constitutionnelle de l’exercice de la démocratie ;
  • des garanties pour que le vote du peuple guatémaltèque soit respecté et que, le 14 janvier 2024 à 14h, Bernardo Arévalo et Karin Herrera prennent bien leurs fonctions de Président et de Vice-présidente du Guatemala.

Agissons pour défendre la démocratie guatémaltèque, afin de renverser l’histoire de la « tyrannie éternelle » et écrire celle de l’« éternel printemps ». Ainsi, nous invitons à une mobilisation le 8 et le 13 janvier pour soutenir cet appel. Plus d’informations à venir.

Contacts : falnationale@franceameriquelatine.fr / collectifguatemala@gmail.com / festivalessolidarios@gmail.com
Le 20 décembre 2023


Llamado a la movilización por el respeto de la democracia, junto a la « otra Guatemala »

Llegado en segunda posición en la primera vuelta de una elección marcada por una abstención récord, Bernardo Arévalo ha sido electo con una amplia mayoría de votos. Tiene que jurar como presidente de la república de Guatemala el 14 de enero del 2024. Sin embargo el ejercicio del mandato que le fue otorgado por las urnas se ve amenazado por la fuerzas más reaccionarias del país que, desde hace décadas, acaparan el poder por la fuerza, la corrupción y la manipulación del sistema judicial.

Académico, diplomático y político hasta ahora de bajo perfil, Bernardo Arévalo es el hijo del presidente Juan José Arévalo quien en 1944 había impulsado una « primavera democrática”, a la cual un golpe de Estado militar financiado por la CIA puso punto final abruptamente en 1954. Es por esta razón pero también por su compromiso resoluto de luchar contra la corrupción que el nuevo presidente electo representa una afrenta intolerable y constituye una amenaza real para esta parte de la clase política aferrada a sus privilegios y a las prebendas que le confiere el control ininterrumpido del poder político, económico y militar. El partido Semilla, por su parte, surgió de las movilizaciones sociales multitudinarias que ya en 2015 exigían el fin de la impunidad y la corrupción en el país.

La manipulación del sistema judicial, simbolizada principalmente por la Fiscal General Consuelo Porras y algunos magistrados de poca monta, fue condenada de forma unánime a nivel internacional. Los Estados Unidos como la Unión Europea hicieron valer y ratificaron sanciones impuestas a estos funcionarios por actos de corrupción. La Organización de los Estados Americanos (OEA) empleó por su parte el término de « golpe » para condenar explícitamente las maniobras en curso con el fin de rematar la democracia en Guatemala.

Frente a la obstinación de las fuerzas más oscuras que siguen reprimiendo, encarcelando y amenazando cualquier voz crítica, « la otra Guatemala », aquella de las comunidades indígenas y rurales, a la que se han sumado universitarios, sindicatos, comerciantesy amplios sectores de la clase media, se ha levantado para defender el respeto de la Constitución que garantiza al pueblo guatemalteco su libre elección para elegir sus representantes y decidir de su porvenir.

Citado en una tribuna publicada por el escritor nicaragüense Sergio Ramírez, el alcalde de una comunidad indígena declaró : « Nosotros estamos aquí por una obligación moral, no representamos poder, representamos autoridad… y no permitiremos que Guatemala caiga en un Gobierno de facto, en una imposición ».

Es al lado de esta « otra Guatemala » que la solidaridad internacional se moviliza hoy ante todo para exigir :

  • la liberación de las personas encarceladas (entre ellas periodistas y académicos – profesores y estudiantes) ;
  • el regreso seguro de los funcionarios, jueces y defensores críticos forzados al exilio ;
    el fin de la impunidad para los protagonistas del « pacto de los corruptos », que llevan décadas usurpando el poder y los bienes de la nación ;
  • el respeto de la libertad de expresión y de organización así como el cese de las manipulaciones destinadas a la cancelación selectiva de la personería jurídica de formaciones políticas que no se « conforman » a los intereses de la oligarquía reinante ;
  • el respeto del Estado de Derecho y la garantía constitucional para el ejercicio de la democracia ;
  • garantizar que se respetará el voto del pueblo guatemalteco y que el 14 de enero 2024 a las 2 de la tarde, Bernardo Arévalo y Karin Herrera tomarán posesión como Presidente y Vicepresidenta de Guatemala de Guatemala.

Actuemos para defender la democracia guatemalteca para que se revierta la historia de la « eterna tiranía » y se escriba la de la « eterna primavera ». Por ello, convocamos una movilización los días 8 y 13 de enero. Sobre los detalles, informaremos próximamente.

Contactos : falnationale@franceameriquelatine.fr / collectifguatemala@gmail.com / festivalessolidarios@gmail.com
El 20 de diciembre de 2023

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