Seize ans après la mise en place de cette journée internationale, une multitude de représentants de la société civile guatémaltèque, notamment les organisations paysannes et de défense des droits humains ont tenu à dénoncer la situation de pauvreté extrême et de discrimination que subissent les peuples Mayas, xincas et garifunas.
L’année 2012 a connu une augmentation sans précédent des conflits sociaux autour de la problématique des mégaprojets, de nombreux leaders communautaires ont été attaqués, menacés et assassinés. Le gouvernement d’Otto Pérez Molina continue, quant à lui, d’entretenir une image folklorique du peuple Maya, allant jusqu’à revêtir le costume traditionnel Maya Kaqchikel dans une apparition publique. Derrière cette image kafkaïenne, se cache une réforme constitutionnelle qui ne tiendra pas compte du droit ancestral des peuples autochtones, un budget national ouvertement discriminatoire envers les populations les plus défavorisées, un processus de consultations communautaires sur l’implantation d’industries extractives totalement ignoré, des milliers d’hectares de terres fertiles confisquées par des intérêts économiques qui laissent des millions de familles sans moyens de subsistance.
Les populations en résistance de Polochic, Santa Cruz Barillas, San Miguel Ixtahuacán, San José del Golfo, San Pedro Ayampuc, Sayaxché, Laguna del Tigre et de la région Ixil, qui constituent la majorité de la force productive du pays, exhortent la communauté internationale à regarder en face toutes ces violations des traités internationaux dans la région. Elles gardent espoir que le changement de cycle dans le calendrier Maya augure d’un avenir digne pour les générations futures.