Nouvelle vague de violences à San Juan Sacatepéquez

Le 20 septembre dernier, une nouvelle vague de violences a opposé les habitants de San Juan Sacatepéquez en lutte contre l’implantation de la cimenterie de Cementos Progreso sur leur territoire à ceux qui y sont favorables. Les affrontements se sont soldés sur un bilan grave : huit personnes sont décédées, quatre autres ont été blessées, certaines familles ont été déplacées et les habitants ont également fait état de divers dégâts matériels.

Deux jours plus tard, le gouvernement décrétait un « état de prévention » dans la communauté et déployait 600 agents de police et militaires chargés officiellement de maintenir l’ordre. Depuis la mise en place de « l’état de prévention », les organisations représentatives des communautés Kaqchikeles ainsi que plusieurs organisations
de défense des droits humains s’insurgent face aux violations commises par les forces de l’ordre. Des associations de femmes ont ainsi défilé dans les rues de la capitale le 24 octobre afin de demander au gouvernement de suspendre « l’état de prévention ». Lors d’une conférence de presse, des représentantes des Douze Communautés Mayas Kaqchikel de San Juan Sacatepéquez ont affirmé : « Nous rejetons catégoriquement l’implantation et la prolongation de l’état de prévention dans nos communautés ». Un rapport réalisé par la Convergence des Droits Humains fin septembre fait état de nombreuses violations des droits de la part des forces de l’ordre, ayant pour conséquence d’augmenter le sentiment de peur qu’elles sont justement sensées atténuer : dommages infligés aux récoltes, intimidations, pillages, harcèlement sexuel, tentatives de viol… Des plaintes ont été déposées au Ministère Public, les communautés attendent encore qu’elles soient traitées…

Dernière minute : l’état de prévention a officiellement été levé le 3 novembre.

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