Histoire du Guatemala

CHRONOLOGIE NON-EXHAUSTIVE DE L’HISTOIRE DU GUATEMALA

Il y a environ 20 000 ans : Arrivée supposée par le détroit de Béring des premiers hommes sur le continent américain

Vers 2000 av. JC : Naissance des premières civilisations mésoaméricaines (Sud du Mexique, Amérique centrale). Les populations se sédentarisent et l’agriculture se généralise.

Vers 600 av. JC : Début de la civilisation maya (préclassique). Construction des premières grandes cités.

Entre 250 et 900 : Période classique : apogée de la civilisation maya qui se caractérise par son organisation sociale et politique, sa maîtrise architecturale, l’emploi de l’écriture et de calendriers.

A partir de 800 : Début du déclin de la civilisation maya

1492 : Christophe Colomb aborde les côtes de Cuba et d’Haïti

1524 : Début de la conquête espagnole du Guatemala. Alvarado, lieutenant de Cortès, soumet les populations autochtones et établit un régime colonial qui perdurera près de 3 siècles, malgré de nombreuses phases de rébellions.

1821 : Proclamation de l’indépendance du Guatemala

1871 : Réforme libérale. Travail obligatoire et héréditaire imposé aux indigènes qui perdent massivement leurs terres au profit des grands propriétaires terriens, espagnols, européens ou américains.

1901 : La United Fruit Company s’installe au Guatemala → le Guatemala devient une « république bananière »

1944 : Révolution d’octobre. Parenthèse démocratique avec la présidence d’Arevalo puis d’Arbenz. Réformes sociales comme l’abolition du travail obligatoire et tentative de réforme agraire.

1954 : Coup d’Etat soutenu par la CIA. Violente répression et succession de neuf gouvernements militaires.

1962 : Apparition des premières guérillas ;
Les opérations armées débutent dans les années 1970 ; le conflit armé interne durera 36 ans (1960-1996) et provoquera la mort ou la disparition de 200 000 personnes, en majorité civiles et autochtones. Un million de personnes déplacées (réfugiés, déplacés internes, CPR)

1976 : Un tremblement de terre fait plus de 20 000 victimes

1978 : Création du CUC (Comité de Unidad Campesina)
Massacre de Panzós

1982 : Prise de pouvoir par le Général Efraín Ríos Montt : la violence du conflit culmine et les exactions des militaires se multiplient.
20 avril 1982 : début de l’application du Plan Victoria

8 août 1983 : la dictature d’Efraín Ríos Montt est destituée. Cela marque la fin de la période de « violencia » (violence).

1986-1991 : Gouvernement de Vinicio Cerezo (démocrate-chrétien). Transition démocratique + élection d’un civil. Mais le contrôle de l’armée reste important → Forte déception de la société civile. Des groupes font entendre leur voix, principalement des victimes du conflit, des déplacés, des paysans sans terre. La société civile se réorganise.

1991-1993 : Jorge Serrano (Mouvement d’action sociale – MAS), évangéliste porche d’Efraín Ríos Montt au pouvoir. Crise de légitimité. Les organisations populaires continuent leur reconstitution malgré une répression continue et la population autochtone confirme son dynamisme dans le mouvement populaire (campagne "500 ans de résistance autochtone noire et populaire")

1992 Rigoberta Menchú Tum, Maya Quiché, militante du CUC, reçoit le prix Nobel de la Paix

1993-1996 : gouvernement de Leon Carpio. Pouvoir des militaires, violations des droits humains, corruption. Virage d’un travail de dénonciation à celui de proposition, qui permet d’envisager une participation constructive au processus de paix.

1993 à 1995 : Signatures des accords de paix, dont celui sur l’Identité et les droits de peuples indigènes. Renaissance des organisations mayas.

1996-2000 : Gouvernement d’Alvaro Arzu (Parti d’Avancée Nationale – PAN). Démobilisation de la guérilla, dissolution de certains corps d’armée ou paramilitaire responsable de la politique contre-insurrectionnelle (Police militaire ambulante, Patrouilles d’autodéfense civile). Gouvernement incapable de mettre sur pied une réforme fiscale qui soutienne le processus depuis l’intérieur et permette l’exécution de politiques sociales.

29 décembre 1996 : Signature des Accords de paix ferme et durable

Avril 1998 : Rapport du RHEMI (récupération de la mémoire historique) et assassinat de l’évêque coordinateur du projet, Mgr Gerardi.

1999 : Rejet par referendum des réformes constitutionnelles nécessaires à l’application de l’Accord sur les droits des peuples indigène
Rapport de la Commission d’éclaircissement historique des Nations Unies qui dénonce la responsabilité de l’Etat dans 93% des cas des violations des droits humains

2000-2003 : le FRG et Alfonso Portillo (homme de paille d’Efraín Ríos Montt) au pouvoir. retour en arrière généralisé. Maintien de la corruption, recrudescence de l’activité des groupes armés clandestins et règne de l’impunité

2000 : l’AJR (Association pour la Justice et la réconciliation), soutenue par CALDH (Centre pour l’Action Légale en faveur des Droits Humains), monte des dossiers pour poursuivre García Lucas et Ríos Montt et porter plainte pour génocide et crimes contre l’humanité.

2002 : Rigoberta Menchú et un groupe de victimes portent plainte en Espagne pour génocide et crimes contre l’humanité.

2004-2007 : Gouvernement d’Oscar Berger (représentant de la droite libérale). Projets économiques et industriels favorisés au détriment des projets sociaux.

2004 : Premiers accords pour l’entrée du Guatemala dans la Zone de libre-échange des États Unis-Amérique centrale (CAFTA-TLC)

2008-2012 : Gouvernement d’Alvaro Colom

2012-2016 : Gouvernement d’Otto Perez Molina ; général à la retraite

2013 : Jugement de Rios Montt puis annulation du verdict par la Cour Constitutionnelle

2015 : Début du second procès pour génocide de Rios Montt le 5 janvier, puis nouveau report.

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