Le démantèlement des Archives de la Paix : un coup dur pour les efforts de récupération de la mémoire historique

Le Secrétaire de la Paix, Antonio Arenales Forno, a annoncé le 28 mai dernier le licenciement des fonctionnaires chargés de la gestion des Archives de la Paix et le démantèlement de cette institution créée en 2008 par le président Alvaro Colom pour digitaliser et analyser les archives militaires et notamment le Diario Militar. Elle avait permis de publier neuf livres sur les violations des droits humains durant le conflit armé (massacres, disparitions forcées, adoptions illégales, archives de la police, ...) et comportait déjà plus de deux millions de documents déclassifiés où apparaissent les noms de nombreux civils et militaires et notamment ceux des présidents Jorge Serrano Elias et Otto Pérez Molina. Les experts des Archives de la Paix ont apporté des pièces importantes dans le cadre des procès en cours pour génocide et contribué ainsi à un début de récupération de la mémoire historique.

Le Secrétaire de la Paix assure que les Archives n’avaient plus lieu d’être, la fonction d’enquête appartenant aux organisations de défense des droits humains et au Ministère Public. Face aux nombreuses protestations des syndicats et des ONG, le président Otto Pérez Molina a nié la fermeture des Archives et assuré qu’il s’agissait uniquement d’une réduction de personnel. Il n’a pourtant pas remis en cause les déclarations de son secrétaire qui par ailleurs a nié devant la Commission inter-américaine des droits de l’Homme tout acte de génocide durant le conflit armé au Guatemala dans l’affaire du massacre de Río Negro, Baja Verapaz.

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